L'auto-exclusion : Comment cela fonctionne-t-il ?

Le programme d'auto-exclusion est destiné à ceux qui s'identifient comme joueurs à problèmes. En d'autres termes, il n'existe pas de niveau ou de définition précise. L'auto-exclusion est une protection pour ceux qui redoutent de jouer d'une manière qui pourrait devenir préjudiciable.

L'auto-exclusion représente souvent une décision définitive pour certains. Elle constitue parfois le dernier recours pour des joueurs compulsifs ayant épuisé leurs ressources financières, qui ont plongé dans des dettes significatives. Bien que l'auto-exclusion soit une option de dernier recours pour ceux en crise financière, il n'est pas indispensable d'atteindre ce stade pour l'envisager.

Aucune étude exhaustive n'a encore été réalisée sur un échantillon représentatif de joueurs. Par conséquent, il reste difficile d'établir une réponse statistiquement fiable à cette question. Cependant, de petites études de cas peuvent nous donner une idée générale du pourcentage de joueurs qui prennent la décision délibérée de s'auto-exclure.

Une recherche a récemment été menée en Ontario, au Canada, visualisant les comportements de jeu problématique et explorant l'efficacité des programmes d'auto-exclusion. Nous pourrions tirer des informations précieuses de cette étude. Les recherches indiquent que la légalisation des jeux d'argent accroît le risque de jeu problématique dans une fourchette de 1 à 2 % au sein de la population générale.

En 2015, environ 17 860 résidents de l'Ontario participaient à un programme d'auto-exclusion volontaire. Ainsi, un échantillon démographique de toute la population ontarienne peut se diviser en plusieurs sous-groupes :

• L'Ontario compte 13,6 millions d'habitants.
• On estime que 204 000 personnes, soit 1,5 % de la population de 13,6 millions, pourraient avoir des problèmes de jeu en Ontario.
• environ 18 000 personnes se sont volontairement inscrites aux programmes d'auto-exclusion en Ontario.

Sur la base de ces données, il est raisonnable d'estimer qu'environ 9 % des futurs joueurs à problèmes choisissent l'auto-exclusion. Néanmoins, ce chiffre de 9 % reste prudent. Il est important de noter que, bien que les établissements de jeu soient disséminés à travers l'Ontario, ce sont principalement les citoyens des localités où se situent ces établissements qui en sont le plus affectés.

Les programmes d'auto-exclusion ont été peu étudiés jusqu'à présent. Cela dit, nous pouvons dégager quelques thèmes sur la base des données actuellement disponibles. Si l'auto-exclusion venait à être annulée, cela ne constituerait pas une solution appropriée.

Les dossiers de l'Ontario Lottery and Gaming Corporation (OLG) indiquent qu'entre 1 500 et 2 000 membres de ce programme sont découverts chaque année tentant d'accéder aux casinos de l'OLG. Chaque année, plus de 11 % des participants essaient de violer les termes de leur auto-exclusion. Ce chiffre de 11 % ne révèle pas le nombre total d'infractions commises sans détection. Le nombre d'infractions qu'un individu commet avant d'être repéré n'est pas pris en compte.

Par conséquent, une proportion significative d'infractions peut se produire dans des zones où les gens ont choisi de s'auto-exclure.

Il existe plusieurs signes indiquant qu'il est temps pour vous de considérer l'auto-exclusion :

• Lorsque le jeu ne vous apporte plus autant de plaisir qu'auparavant.
• Vos comportements de jeu commencent à vous poser des problèmes financiers, de santé ou relationnels.
• Vous ressentez le besoin de faire une pause.
• Vous ou vos proches subissez une pression inutile à cause du jeu. Quand la tentation de jouer devient irrépressible, il est temps de penser à un changement.
• Vous avez l'impression que le jeu domine de nombreux aspects de votre vie et vous cause diverses souffrances, qu'elles soient physiques, émotionnelles ou mentales.
• Votre attention se porte désormais uniquement sur la manière de récupérer l'argent perdu.

Les casinos impliqués appliquent des règles d'auto-exclusion. L'OLG utilise des photographies et la signature d'accords d'accès. La technologie de reconnaissance faciale est mise à profit pour détecter les individus sur les images.

Les casinos peuvent tirer parti de cette technologie pour reconnaître plus facilement les membres des programmes d'auto-exclusion. Les systèmes biométriques de reconnaissance faciale utilisent le visage de la personne comme une sorte d'empreinte digitale. Le logiciel détecte les caractéristiques faciales et, s'il trouve une correspondance, il alerte le personnel de sécurité du casino quant à une potentielle infraction.

Le personnel de sécurité doit alors faire respecter les règles du programme d'auto-exclusion.